Rubrique Jidé


Le minuscule coupé sportif à moteur central R8 Gordini fut construit dans l'entresol de son pavillon de Parthenay. Sur le robuste châssis à triple section carrée de 60, Jacques Durand greffe un train roulant de R8 Gordini et l'habille d'une carrosserie en polyester. Pierre Madelaine, concessionnaire Sovam et agent Matra - Fiat situé 4, Avenue Chevreuil et 1 bis, rue du Tintoret à Asnières-sur-Seine (Hauts de Seine), fut conquis par la voiture et l'engagea au départ du Tour de France automobile en 1969. L'auto, pilotée par Patrick Champin et Pierre Madelaine fut rapidement éliminée. Mais d'autres pilotes s'illustrèrent en compétition, en particulier : Jannick Auxemery, Jean Ragnotti et surtout Michel Robini.
Grâce à ces résultats et à l'exposition au 1er salon de la voiture de course qui se tient aux Halles de Paris du 21 Février au 2 Mars 1970, la Jidé se fit remarquer et des commandes parvinrent Avenue Maison Dieu à Chatillon-sur-Thouet (Deux Sèvres) où Jacques Durand s'était installé.

[L'atelier (en 2005) d'où sont sorties les premières Jidé]
Avenue Maison Dieu à Chatillon-sur-Thouet

[Le même atelier à la « belle » époque !!!]
Avenue Maison Dieu à Chatillon-sur-Thouet

Jacques Durand dût faire passer la voiture à l'U.T.A.C. pour subir tous les tests d'homologation qu'elle réussit : choc frontal, choc contre colonne de direction, résistance de l'ancrage des ceintures de sécurité, tenue de route, freinage, etc.
Les véhicules de tourisme seront montés ou vendus en kit sous la marque Jidé dont on voit une photo extraite d'une publicité de l'époque sous la forme d'un poster.
la Jidé

En 1970, le kit est vendu 6300 F, il comprend la carrosserie, les portes assemblées, les capots AV et AR, le châssis incorporé avec traverse AV Renault, le tableau de bord et toutes les pièces de raccordement plus les plans et la nomenclature des pièces.
Il existe aussi une version finie sans propulseur ni train AV à 10000 F et un modèle «type 1300» à 23800 F dont voici quelques caractéristiques : moteur central Renault Gordini, 4 cylindres, 1255 cm3 ; 7 CV, freins à disques sur les 4 roues, jantes larges en alliage léger, phares à iode. Performances annoncées : vitesse maxi : 202 km/h, 400 m en 15" 8/10 et 1000 m en 30".
Il existe aussi une option : le toit ouvrant à 1000 F.

Enfin il existe aussi deux versions prêtes à courir en 1600 cm3:
- moteur 807G à carburateurs à 47500 F
- moteur 807G à injection à 51000 F
A titre indicatif une Alpine 1300 v85 vaut 23800 F, une Alpine 1600S à moteur 1565 cm3 32860 F, une Alpine A310 à moteur 1605 cm3 42800 F et une CG à moteur 1204 cm3 24970 F).

le tableau de bord

En 1972, une Jidé de tourisme propulsée par un moteur 1300 cm3 de R 12 TS de 60 ch ou un moteur 1600 cm3 R 12 Gordini de 112 ch vaut 26600 F. Ci-dessous, la publicité telle qu'elle était publiée dans la presse.

la pub dans la presse

Début 1972, Jean Ragnotti essaya la Jidé en version de compétition dans " Echappement " et se montra stupéfait par la tenue de route et les performances de la voiture. [Pour voir les caractéristiques de cette voiture]
Cette Jidé de compétition propulsée par un moteur 1600 cm3 Gordini était vendue 33127F.

la Jidé essayée par Jean Ragnotti dans la revue Echappement

L'atelier de Jacques Durand fabriquait une Jidé par semaine.
Hélas, fin 1973, tout arriva très vite, l'embargo sur le pétrole, la limitation de vitesse et les courses suspendues. Le moral à zéro, pressé par des difficultés financières, Jacques Durand, qui était en passe de quitter le stade artisanal pour devenir un constructeur à part entière, vendit la marque Jidé.

Ci-dessous, le fascicule publicitaire de l'époque.



Pour tout savoir sur la suite de la marque Jidé !

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